Les Destins Grecs
Qu'est-ce que la Culture ? Et si les Évangiles avaient bâti nos idéaux de culture et notre république plus sûrement que tous les apôtres des Droits de l'homme et de la démocratie réunis ? Voici la thèse provocatrice de ce livre, écrit comme une enquête sur les traces de la culture et de ses mystères, pour percer enfin le secret des Destins grecs.
4e de couverture
" Je cherchais un mot qui synthétiserait toutes ces découvertes et le trouvais : la Résurrection. "
" En lisant, en écrivant, en admirant les œuvres d'art ou du patrimoine, en s'engageant, nous ne nous divertissons pas, nous ressuscitons en redonnant vie à ce qui n'était plus. "
Extraits
Médée d'Arès
Médée n'aurait-elle droit qu'au bûcher et aux flammes qui siéent aux empoisonneuses et aux mères meurtrières ? N'a-t-elle pas aussi une part d'humanité qui expliquerait son geste et dont on pourrait tirer une moindre leçon ? Une leçon qui s’enseignerait sur la scène du Théâtre tragique. J'ai cru que l'on pouvait répondre par l’affirmative à cette question, alors j'ai voulu me faire son avocat, non du diable, mais d'une femme. Car à la lecture de sa légende rapportée par les Anciens, on peut découvrir sous son masque criminel une toute autre légende que celle qui lui est coutumièrement accordée. Celle non plus d’une femme meurtrière se complaisant dans le crime, mais plutôt d'une jeune fille perdue d'Arménie, élevée dans les poisons et les philtres d’Hécate la magicienne, et qui ne rêve qu'aux parfums et aux ors de la Grande Grèce… Voici donc sinon une apologie, du moins une défense de la Barbare de Colchide.
Extrait de la page de présentation
• TABLE DU LIVRE •
I. La Question, page 13
Préface de l'auteur ; Un mémoire d'étudiant ; En géant de la science ; Première idée ; La quadrature de la culture ; Eurêka ; Le concept (...)
II. La Recherche, page 45
Aux Invalides ; Une sonnerie de clairon ; L'exemple gaulliste ; La cité des Invalides ; Place de France ; Théorie de la culture ; Gladiature (...)
III. La Révélation, page 79
Dernier acte ; Un destin ; La pierre catholique ; INRI ; L'ecclesia ; Latran ; 1431 ; Jeanne civilisatrice ; La grande chevauchée ; Les destins D'Arc (...)
IV. Médée d'Arès – tragédie, page 119
Préface de l'auteur ; Personnage ; Acte et scènes. L'Arès ; La Colchide ; L'Argo :Corinthe ; Athènes.
• MÉDÉE D'ARÈS • Chant 4 • Extrait de la pièce •
Son visage d'obscurcit soudain en se souvenant de son arrivée à Corinthe, là où elle commis les crimes qui la maudissent à jamais.
MÉDÉE D’ARÈS Les vents nous portèrent jusqu’aux rivages de ce pays tant redouté. Corinthe ! le mince bras de terre coupant l’Égée en deux. L’isthme sacrilège défiant la fureur des flots.
Mais l’Argo ne craint pas de violer l’ordre des dieux. Sa voile se joue des vents furieux de Vertune, sa coque glisse sur l’Océan sans se soucier de ses spasmes souterrains. Rien ne peut arrêter sa poupe conquérante ! Et serein, il nous mena jusqu’au port où son flanc vint s’unir à cette terre maudite.
Prise d’une terrible jalousie.
MÉDÉE D’ARÈS Aux pontons de Corinthe, c’est là que je la vis. Ma rivale abhorrée, cette femme détestée : Créuse, la belle Créuse ! Créuse aux doux sourires, à la peau blanche toute vêtue de soie ! Créuse aux mains immaculées, jamais souillées par le sang et les poisons. Créuse la princesse grecque, devant qui Médée n’était plus qu’une laide magicienne. Créuse la cause de toutes mes haines! Créuse que tout mon cœur exècre! Face à Créon, je contemplais sa silhouette de toute ma haine… et pendant ce temps Jason lui souriait.
MÉDÉE D’ARÈS J’entrevis alors ma disgrâce et le sort qui allait m’être fait. Créon cherchait une alliance glorieuse pour sa fille et l’Argo lui apportait le héros de la Grèce. Par cette union nouvelle, Jason contenterait sa soif de pouvoir et de grandeur. Il serait l’héritier légitime d’un royaume réunissant les provinces de l’Attique et du Péloponnèse. Tout conspirait maintenant à cet hymen princier. Peu à peu, Jason s’éloigna de moi pour se rapprocher d’elle. J’étais devenu l’ennemi commun de leur vile politique, l’épouse importune dont il fallait se débarrasser.
Méprisante.
MÉDÉE D’ARÈS Médée n’était-elle pas d’un sang inférieur et barbare ? Un grec n’avait-il pas liberté de la chasser ? Quelles réticences as-tu victorieux Jason ? On t’offre la main pure de Créuse et tu garderais celle sanglante de Médée!
• LES DESTINS GRECS • Chapitre 1 • Extrait en livre audio •